Effeffe Berlinetta

 

 

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Lors des Grandes heures automobiles 2016 sur le circuit de Linas-Montlhéry, la Berlinetta Effeffe avait fait sensation. Cette évocation des coupés italens des années soixante arbore des lignes élégantes, d'inspiration Maserati ou Ferrari, avec un bossage du toit façon Zagato. En 2018, toujours aux Grande heures automobiles, la Effeffe est réapparue, non plus toute rouge comme deux ans auparavant, mais avec des bandes blanches qui soulignent une ligne est toujours aussi élégante. Est-ce la même voiture ? Je le pense, même si en réalité je n'en sais rien !
La Effeffe a été concue par les frères Frigerio, deux italiens amateurs de voitures anciennes, dans le but d'offrir une voiture neuve et fiable au style ancien, pouvant être utilisée régulièrement, à l'inverse des ses inspiratrices. C'est un peu l'esprit des répliques, sauf qu'ici la voiture n'est pas une copie. Cette évocation des GT italiennes des années soixante est plutôt réussie : bien proportionnées, de belle facture artisanale, elle "fait" sérieux. Construire un exemplaire demanderait 600 heures de travail, à la main. Les matériaux utilisés sont nobles et classqiues ; aluminium, cuir...

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Il y a pourtant plusieurs points qui me chagrinent. D'abord la mécanique. Le site officiel insiste sur le moteur Alfa-Romeo. Il s'agit d'un moteur ancien, dont les origines remaont aux débuts des années 70, qui certes a fait les beaux jours de nombreuses sportives de la marque, mais qui n'a rien de moderne. Il est alimenté par des carburateurs Weber ! Comment peut-il passer les normes de pollution ? A l'heure où la politique actuelle est de chasser les moteurs anciens "polluants", ce choix me parait étonnant. Comment peut-on homologuer la Effeffe dans ces conditions, surtout en France ?
Autre point génant : le prix. On frole les 300.000 €. Du coup se pose la question de savoir quels sont les acheteurs potentiels ? Qui peut acheter une telle voiture, sachant qu'elle n'a aucune légitimité comme voiture de collection (marque sans aucun passé) et que sa côte risque d'en pâtir. Ce n'est donc pas un investissement. Et c'est peut-être mieux car les clients seront donc des passionnés qui se serviront de leur voiture. Mais seront-ils assez nombreux pour faire vivre la marque ?
Quoiqu'il en soit, la Effeffe est une très belle voiture, que j'ai pris plaisir à voir rouler sur le circuit de Linas-Montlhéry. C'est la voiture que j'ai le plus photographiée ce jour-là, et pourtant il y avait du beau monde sur la piste ou sur les parkings.