Les 48 heures européennes de Troyes ont lieu tous les deux ans. Leur caractère européen permet de voir des voitures peu courantes chez nous, venant notamment de pays comme la République tchèque, la Pologne, la Belgique... Et cette année encore, nous avons été gâtés. D'abord avec une Aston-Martin 15/98 polonaise, modèle plutôt rare. Toujours chez Aston-Martin, une splendide DB 2/4 était présente, mais venait en voisine de beaucoup moins loin. Depuis la République tchèque venaient, entre autres, une Praha baby limousine inconnue chez nous et une Tatra 603. J'ai un faible pour cette dernière avec son moteur V8 refroidi par air. Je passe vite sur les Jaguar, plus courantes, même si les modèles présentés étaient superbes. Une Bugatti type 57 arrivait de Belgique. Et puis, dans le désordre, une Chenard & Walker, une Fiat et une Buick des années 30, une Georges Irat, une Nash. Et aussi une Brush : vous connaissiez ? Moi non plus. Le conducteur avait fière allure. Peut-être moins prestigieux mais très rare, j'ai croisé une Renault Dauphine découvrable carrossée par Chapron. Apparemment seule une dizaine d'exemplaires auraient été fabriqués et deux survivants seulement. Elle aurait peut être méritée davantage d'attention. Deux coups de coeur : une Steyr 220 Gläser à la carrosserie aérodynamique, un peu dans le style Saoutchick ou Figoni. Et pour finir, ma préférée, une Peugeot 402 Darl'Mat, carrossée par Pourtout. Les propriétaires étaient charmants et d'une grande gentillesse. Un vrai plaisir. D'un point de vue photographie, si les grands arbres fournissaient une ombre bien agréable, ils ne facilitaient la prise de photos correctes. Que dire de plus de cette journée ? Je ne suis allé à Troyes que le dimanche et je n'ai donc pas suivi les voitures dans leur périple à travers la Champagne. J'ai un peu l'impression que tout tournait autour des seuls participants, laissant de côté le public pourtant très nombreux. Malgré tout, j'ai passé un agréable moment et j'espère bien revenir dans deux ans.
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