J'ai beaucoup hésité avant de venir à Montlhéry pour cette première édition de "Liberté, égalité, roulez". Le nom de ce rassemblement de voitures françaises me semblait un peu ridicule et l'esprit chauvin ne m'attirait pas. Seulement il y avait la promesse d'une cinquantaine de Bugatti sur la piste. Promesse tenue et franchement inoubliable. Et même si c'était pour Bugatti que je suis venu, je me suis quand même intéressé... au reste ! Finalement, ça valait le coup. Peugeot est venu en force, à l'initiative de François Alain (Vintage Mecanic). Quelques anciennes (201, 301...) mais surtout des youngtimers (beaucoup de 205 et pas que des GTI), voire des récentes comme les nombreux coupés 308 (très belle voiture soit dit en passant). Mais la plus belle pour moi était la 402 Darl'Mat de 1938. Une ligne époustouflante. Il y avait aussi la Peugeot 202, surnommée Félicie, qui a effectué un tour de France de 7848 km, avec notamment le dessinateur Thierry Dubois (au volant sur la photo ci-dessous). Renault était bien présent aussi, avec notamment Alpine et la nouvelle A110 aux côtés de l'originale et une réplique de l'A110 ayant participé aux 24 heures du Mans. Ce fut aussi l'occasion de voir un beau panel de Megane et Clio RS. Chez Citroën, on retrouvait l'ensemble des modèles marquant de la marque. La réplique de la Petite Rosalie fait toujours sensation. Le concept-car C-Metisse n'a pas roulé, mais voir cette voiture à l'extérieur, et non sous les projecteurs d'un salon, change complètement la donne : on regrette que ce ne soit pas un modèle de série, tant elle est magnifique. Il n'y avait pas que les trois grands constructeurs français ; Simca, Facel-Véga, Talbot, Venturi, Matra, Secma, Panhard, Hommell... étaient là, mais en ordre plus dispersé. Au final, j'ai passé une belle journée à Montlhéry pour ce 100% français. J'attendais davantage, en plus des Bugatti, de voitures de l'entre-deux guerres (Delahaye, Delage, Voisin...). Ce qui m'a marqué à Montlhéry était la diversité des voitures et des collectionneurs : je pense à ce jeune d'une vingtaine d'année avec une 205 toute simple, même pas GTI, dans un état proche du neuf. Ce n'est pas une Bugatti 57, mais c'est la passion qui est derrière. Pourvu que ça dure longtemps encore.
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